jeudi 25 septembre 2008

1976 - PIRATERIE


Dès lors que les programmes des ordinateurs furent enregistrés sur supports magnétiques (cassettes, disquettes…) et non plus stockés en hard, la piraterie a pris son essor. Sur cassette, il était simple d’utiliser une chaîne hifi pourvue de deux lecteurs-enregistreurs pour effectuer une copie quasi parfaite.


L’un des premiers cas connus de victime de piratage est celui du jeune Bill Gates qui au milieu des années 70 découvrit que des copies de son Basic pour MITS Altair circulaient ici et là.


Le piratage sur cassette devint une activité des plus banales. Les cours de récrés étaient de vraies salles de marché où les cassettes de 90 minutes regroupant une dizaine de titres s’échangeaient (ou se vendaient) en toute quiétude. Certains professeurs profitaient également de l’aubaine. Loin des grandes agglomérations, il fallait trouver une filière postale.

L’argent était rarement la motivation. Afin d’intégrer un circuit, le plus simple était de connaître deux sources non connectées et d’échanger les titres de l’une avec l’autre. Au passage, on pouvait se copier pour soi les jeux des deux. Au fur et à mesure, de vastes et complexes chaînes se créèrent entre les cours d’école du pays.

Bien sûr les éditeurs voyaient tout ça d’un mauvais œil et le manque à gagner était évident. Ils cherchèrent à trouver des parades comme demander un mot de passe lors du jeu, mot de passe que l’on trouve dans le manuel. Mais quelque aient été les procédés, ils s’avérèrent peu efficaces.

A la fin des années 80, la disquette a détrôné la cassette offrant plus de contrôle aux éditeurs. Parallèlement la piraterie s’est "professionnalisée". Les crackers eurent tôt fait de déjouer les protections des disquettes. Les pirates innovèrent avec des procédés de compression afin de faire tenir plusieurs jeux sur une seule disquette.

Ils ajoutèrent des intros sur leurs copies pour se présenter ou dénigrer la concurrence d’autres groupes de pirates.


La qualité des jeux commença à baisser : pourquoi investir du temps et de l’argent dans le développement d’un jeu qui ne sera vendu qu’à 5000 exemplaires et copié à 10000 ? De l’autre côté, comment prendre le temps de jouer et découvrir en profondeur les 300 titres que l’on a obtenus d’un ami "pirate" ?


3 commentaires:

Anonyme a dit…

OK OK.. Les cours de récré m'ont... Beaucoup apporté pour mon Amstrad. Mais pas TOUT ! Zombi, Le Pacte... Les titres de fou, je les achetais !

Puis le ST et l'Amiga... OK, le ratio backup/originaux était vraiment en faveur du premier.

Anonyme a dit…

Il ne faut oublier que le piratage aisée a fait vendre beaucoup de machine, atari ST, amiga, ps1, etc..

20.100 a dit…

Exact. En début de vie d'un micro, les constructeurs ne disaient rien sur le piratage sachant bien que cela boostait leurs ventes... Plus tard, leur discours changeait !