mardi 15 juillet 2008
Atari 800
Depuis 1972, les machines d’arcade et les consoles Pong de Nolan Bushnell (fondateur d'Atari) ont ouvert la voie à un marché du jeu électronique mondial. Dans l’industrie du divertissement, sa société Atari est rapidement devenue une mine d’or. En 1976 juste avant le lancement de la console VCS, le géant des médias Time Warner goba Atari y injectant des millions de dollars au passage afin de s’attaquer à l’étape suivante : capturer le marché naissant de la micro-informatique. Au lieu de sortir une nouvelle console, Ray Kassar, le manager de la Warner, présenta un ordinateur 8-bits, l’Atari 800 ainsi que son petit frère l’Atari 400.
Attack of the mutant camels
Avec deux ports cartouche, quatre ports joystick et des circuits spécialisés pour les graphismes et l’animation, l’Atari 800 apparaissait comme la machine parfaite. Les conversions d’arcade représentaient la majeure partie des logiciels, mais en même temps sortaient des jeux exclusifs au 800. Des jeux comme Star Raiders suscitèrent des vocations de développeurs et incita certains à acheter un Atari 800 plutôt qu’un Apple ou un CBM.
Bruce Lee
L’équipe qui réalisa le hardware était celle qui avait conçu le VCS. Le concept retenu était révolutionnaire : trois puces spécialisées venaient épauler le microprocesseur 6502. Antic était le processeur graphique, GTIA prenait en charge les couleurs, l’animation et la détection de collision et Pokey s’occupait des entrées/sorties, du son et de la génération des nombres aléatoires.
Grâce à cette architecture, l’Atari 800 volait le titre de meilleure machine de jeu à son aîné l’Apple II. Pendant un an, l’Atari 800 domina le marché mondial, puis ce fut au tour du Commodore C64.
Star Raiders
A posteriori, on peut dire que l’Atari 800 se trouvait entre deux mondes : en tant que pure machine de jeu, il était trop cher, et il n’avait pas la carrure pour se positionner en véritable alternative informatique. La puissance, le clavier professionnel et les possibilités d’extension contrastaient trop avec l’image ludique d’Atari : pour de nombreux clients potentiels, Atari était synonyme de jouet, pas de micro-ordinateur sérieux.
Même après que la Warner ait divisé la société en deux, une branche informatique professionnelle et une branche jeu vidéo, Atari n’a jamais pu avoir une stratégie produit conséquente. Les modèles suivants, 1200XL, 600XL et 800XL furent victimes du même manque de positionnement, ni machines de jeu, ni machines sérieuses, et ne purent concurrencer le C64.
Atari 800XL
Après l’immense succès des années 70, le développement 8-bits au milieu des années 80 d’Atari était un échec. La Warner ne pouvait plus éponger les dettes et céda la partie informatique d’Atari à Jack Tramiel, le fondateur de Commodore qui remplaça la série des XL par la série des XE, techniquement à peine améliorée, tout en concentrant tous ses efforts au développement de son futur micro-ordinateur 16-bits, l’Atari ST.
Atari avait perdu sa position dominante sur le marché micro-informatique et sur le marché des consoles. En 1992, Atari arrêta toute production et tout développement de machine 8-bits.
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