mardi 7 octobre 2008

1985 - ATARI 520ST


En 1984, en pleine conception de sa gamme d’ordinateur 16 bits, Atari investit dans la société Amiga dirigée par l’un de ses anciens employés, Jay Miner. Cependant une mésentente avec l’équipe poussa Amiga chez la concurrence, en l’occurrence Commodore, qui racheta la société promptement afin de sortir un ordinateur du même nom.

A sa sorti, les composants graphiques de Jay Miner faisaient défaut à l’Atari ST, mais pour le reste, il était semblable à l’Amiga : les deux machines utilisaient un microprocesseur 68000 Motorola, un lecteur de disquette 3,5", une souris et une interface graphique. L’interface graphique du ST s’appelait GEM et son système d’exploitation TOS.

Donc en 1985, l’Atari 520ST est beau et performant. Son microprocesseur 16 bits l’aurait placé dans les machines professionnelles, mais proposé à 10 000 F (5000 deux ans plus tard), il était moins cher que l’Apple IIe qui apparaissait d’un coup bien dépassé. Le slogan d’Atari était "Power without the Price".

Très vite il est baptisé "le Macintosh du pauvre" (Jackintosh en référence à Jack Tramiel le PDG d’Atari). La souris et l’interface graphique rappellent furieusement l’ordinateur d’Apple. Le journal Libération s’équipe en Atari ST avec le traitement de texte Le Rédacteur développé pour ses journalistes (d’ailleurs l’extension des fichiers Rédacteur est .LIB pour LIBération).

En matière de jeux, 1987 fut l’apogée aux USA, notamment avec le jeu Dungeon Master. Puis la scène Atari devint européenne.


En 1990, l’Amiga prit le dessus grâce à ses graphismes supérieurs, mais avec ses ports MIDI, le ST restait la machine de prédilection des musiciens amateurs et professionnels. Il offrait également une alternative financièrement intéressante face au Mac dans le domaine de l’édition (PAO).
Amiga

Une gué-guerre opposa (oppose toujours ?) les possesseurs de ST aux possesseurs d’Amiga. Etant moi-même pro-ST et ne connaissant pas bien l’Amiga, je ne peux être que partial.

Cependant, il est admis que l'Atari était beaucoup plus facile d'utilisation, les disquettes étaient plus fiables car pas formatées en 11 secteurs comme sur l'Amiga. Le GEM était agréable et les disques durs correctement exploités. Les utilitaires étaient nombreux, simples et puissants.

L'Amiga était affligé d'un OS assez rébarbatif et le lecteur de disquette était problématique. Il fallut attendre quelques années avant d'avoir des utilitaires potables. Quant à la gestion des disques durs : une lenteur exaspérante.

Bien entendu, coté potentiel sonore et graphique l'Amiga était loin devant, mais il aura fallu attendre des années pour qu’il soit exploité au mieux.

Mon premier ST, je l’ai gagné. Je l’ai gardé quasiment un an dans son carton avant de l’allumer. A l’époque, mes préoccupations, c’était les copains et les copines (fichues hormones…) et je trouvais que mon Amstrad CPC était suffisant.

Quand j’ai commencé à m’intéresser au ST ce fut la claque. D’abord les jeux ! Il faut dire que je passais de mon CPC6128 avec moniteur monochrome vert, déprimant au possible, à la couleur !

J’entrais de plain pieds dans l’ère 16 bits. Passer brutalement des ZX, Oric et autres CPC à un ordinateur capable d’afficher des photos (basse résolution) était sensationnel.

Quand on découvre un jeu comme Starglider, shoot’em up en 3D vectoriel avec une vraie musique d’intro (quelques secondes) et que l’on a à l’écran des trucs si proches de ce que l’on a à la télévision (bon, en 16 couleurs seulement), on se rend compte du bon en avant qu’a fait la micro informatique familiale.

Ensuite vinrent les Neochrome et Degas Elite pour le graphisme. L’achat d’un moniteur monochrome pour la "haute résolution" de 640x400. Les tableurs Calcomat, KSpread et LDWPower pour remplacer mon Multiplan sous CP/M sur Amstrad. Un disque dur pour travailler confortablement. Le GFA pour développer de manière rapide et agréable.
Arabesque
pour le dessin vectoriel, Calamus pour la PAO, le Rédacteur et Papyrus pour le traitement de texte, les polices vectorielles, un scanner à main, une imprimante jet d’encre HP510, puis une laser Atari SLM804…


Je pouvais tout faire avec mon ST et bien souvent mieux que ce que faisaient ceux qui avaient un PC sous DOS/Windows 3.1. Quand il le fallait, je pouvais reprendre mes fichiers sur PC facilement (Word, Lotus123, Excel, etc…) grâce à la compatibilité des disquettes et des fichiers.

Finalement j’ai acheté mon premier PC en 1996 quand MagiCPC est sorti. C’est un système d’exploitation multitâche compatible TOS qui me permit d’utiliser mes programmes sous Windows95.

L’Atari reste pour moi un excellent souvenir. Avec cette machine j’ai pu joué, mais aussi travailler, découvrir et programmer.

Revenons aux jeux. Ouah ! Les graphismes, les sons, la musique, ça déchire ! On nous en a mis plein la vue. Trop ? Defender of the Crown est exemplaire en cela. Ce jeu a de la classe, c’est indéniable, mais le gameplay… Autre exemple, Xenon II, jeu mythique accompagné de la célèbre musique de Bomb The Bass. Un jeu cool… Et c’est là à mon sens qu’on est parti en vrille.

A l’ère des 8 bits, un programmeur qui voulait en mettre plein les mirettes des joueurs se contentait de faire une page de présentation bien léchée lors du chargement du jeu et se concentrait sur le jeu lui-même et son gameplay. Depuis les 16 bits, on cherche avant tout à faire du spectaculaire. Je ne suis pas contre, mais il ne faut que cela soit au détriment du plaisir de jouer.

Bon, il est tard et je n’arrête pas de digresser, désolé. Stop. @+


PS : le ST vaincra – Amiga sucks ;-)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le ST, c'était de la balle ! Je ne reviendrai pas sur les jeux dont certains étaient excellents. Puis... Battle Squadron est arrivé...

PS : l'Amiga vaincra – ST sucks ;-)

Anonyme a dit…

comment dire ???
Le gem assez naze et peu evolutif :D
Et pour trouver un HD sur atari faut se lever de bonheur.
La seul chose bien sur atari c'est le dsp du falcon et le soft ACE.
hihihi Mon instint d'amigaïste ressort ;)

J'ai eu il y a quelques mois un 1040STF j'aurai voulu y mettre un HDD, pour y stocker des demos mais j'ai laché l'affaire. c'est la misere pour en trouver un.
Je pense me rebattre sur un sdisk emul.

AMIGA RULEZZZZZZ

mais j'aime bien les ataristes enfin maintenant car a l'époque j'etais pas tres tres objectif :P

Anonyme a dit…

Le St est une machine excellente.
J'avais acheté le mien en 1986 (ou 85 j'ai un doute) , j'avais du revendre mon C64 pour ca. Pendant un petit moment j'ai regretté. Faut dire j'avais un bon paquet de jeu sur C64 (pas forcement originaux...) , et sur St , ben.. j'avais le GEM, le ST Basic, NEO CHROME et j'avais THAI BOXING. Certe le jeu etait joli , mais bof.. ca faisait peu... en plus à l'epoque je connaissais personne avec un ST pour pouvoir "echanger" des jeux. Enfin petit a petit j'ai reussis a me faire des contacts et finir par etoffer la logitheque , pour finir a plus de 2000 disquettes... l'overdose là... je ne prennais meme plus le temps d'aprecier vraiment les softs. Surtout que sur ST , enfin de compte mes soft favoris se resumer à Neochrome , Antago, Populus , GFA Basic , DevPack 2 , Sygnum 2 (traitement de text). Les utilitaires sur St etait vraiment bien, surtout comparer à l'equivalent sur PC XT (que j'avais aussi) à l'epoque. Et le GFA Basic un bonheur!. (la aussi sorti du C64...ca change la vie).
Plus tard, j'ai vendu mon 520 STF 1ere generation pour m'acheter un Mega ST. J'y repense encore avec nostalgie. C'etait vraiment une machine extrement polyvalente. Certe pas Excellente dans tout les domaines, mais bonne en tout.